« Walter : l’architecture au plus proche des usages »

Interview de Damien Patriarche, directeur général de Patriarche. Office of Architecture et gérant de Walter

Walter est un réseau d’espaces de coworking chaleureux, conviviaux et fonctionnels comme le souligne Damien Patriarche. Et si l’esprit de communauté naissait en priorité grâce au lieu, mûrement réfléchi dans sa conception par des architectes ?

Par quelles réflexions êtes-vous passé pour arriver au concept Walter ?
Nous ne faisons pas de l’architecture pour la gloire ou une revue mais bel et bien pour des utilisateurs qui vont vivre dedans. Nous sommes orientés sur l’usage avant tout. Or, ce n’est pas un scoop, nous sentons bien que le marché est en train d‘évoluer à vitesse grand V. « Les new ways of working » teintés de nomadisme, de collaboratif, de flex-office, de tiers-lieux sont petit à petit adoptés. Et quoi de plus pertinent que d’appréhender par nous-mêmes ces évolutions en initiant des espaces de coworking qui jouent pour nous un rôle de laboratoire ?

Vous avez l’impression de répondre à un véritable besoin ?
Échanger en continu avec des directeurs immobiliers, avec des industriels… permet de sentir cette volonté croissante de flexibilité : les entreprises aspiraient à être propriétaires, puis désormais de plus en plus locataires ; elles se tournent même aujourd’hui vers les cartes d’abonnements et postes de travail à la demande. Les grandes entreprises cherchent à éviter de « s’encroûter » et s’ouvrent vers l’extérieur en étant au contact des jeunes pousses et de leur fameuse agilité. Les start-up et petites structures apprécient de les côtoyer pour parfaire leur réseau, déceler des besoins et futures affaires. Walter est donc un espace qui casse la bail 3-6-9 et permet à tout ce petit monde de se côtoyer.

L’architecture doit donc aider à cette rencontre ?
Assurément. Et tout en répondant à cette demande croissante de qualité de vie au travail en général. Le poste de travail normé et formel que l’on connaît peut certes se révéler confortable et garantir de l’intimité. Mais il isole aussi les gens et ne facilite pas les activités collectives qui deviennent toujours plus essentielles. Il prend de la place au détriment d’espaces communs où il est possible de travailler de manière différente. Un bâtiment complet Walter, c’est aussi la possibilité de supprimer le fameux « chacun chez soi avec juste quelques halls en commun », c’est la perspective de raisonner sur un seul espace où une véritable vie commune est réfléchie. Bien-sûr, chacun a un emplacement à lui mais l’architecture va pouvoir autoriser des mezzanines, de la visibilité, de nouvelles formes d’espaces et ne plus être aussi uniforme avec ses trames génériques avant tout destinées à l’investisseur. C’est bien la possibilité de faciliter la créativité architecturale qui se dessine.

Le concept a-t-il vocation à rechercher la singularité ?
Nous ne cherchons pas coûte que coûte l’originalité. Les entreprises qui viennent s’installer chez Walter doivent bien s’y sentir quel que soit leur état d’avancement. Elles doivent simplement pouvoir grandir, réduire la voilure, trouver des partenaires… et bénéficier d’un effet communauté amplifié par l’ambiance architecturale et de services.

Quels mots peuvent traduire l’ambiance que vous cherchez à créer ?
J’ai envie de souffler aux futurs utilisateurs les trois valeurs que nous portons en interne chez Patriarche : ambition, enthousiasme et bienveillance. Bien-sûr, nous allons nous servir des outils informatiques et multiples apps pour créer une communauté à l’échelle de Walter en France. Mais avant toute connexion électronique, ce sont les espaces physiques qui doivent faciliter les contacts et être vecteurs de vivre-ensemble.

Comment entrevoyez-vous le futur à propos du développement de Walter ?
Nous espérons une montée en puissance du concept à l’échelle nationale, sans toutefois être guidés par un programme de croissance de m² à la WeWork. Nous ne suivons d’ailleurs pas de modèle en particulier mais essayons avant tout d’être contextuels. Walter à Valence ne sera pas le même qu’à Dijon ou à Archamps ; il accueillera parfois une majorité de petites boîtes, parfois plutôt des indépendants… Mieux vaut à chaque fois s’adapter au tissu économique

Pourquoi ce nom de « Walter » ?
C’est l’abréviation de « Work alternatif ». De toute manière nous aimons les prénoms au sein de l’agence, à l’exemple de Hank – notre filiale spécialisée en stratégie de développement économique des territoires – ou encore de Bart – notre entité de promotion et montages immobiliers.

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